Comment garder son sang froid quand son enfant n'écoute pas

Comment Garder son Sang Froid quand son Enfant n’Écoute Pas ?

 

Ou les 5 étapes à graver dans la pierre pour rester calme au beau milieu d’une crise

 

L’horloge sonne la fin de la journée, mais ton enfant n’est pas (vraiment) décidé à te laisser respirer. Pire, il fait tout le contraire de ce que tu lui dis et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça a le don de t’agacer. 

 

*Soupir* Tu ne vois pas le bout de cette journée. Sans compter que tu as clairement du mal à garder ton sang froid quand ton enfant n’écoute pas.

Et là, bah… La soirée s’annonce tendue.

Pas de bol pour toi qui rêvait d’un bon massage des pieds et de te détendre au calme. 

 

Je me rappelle que quand je m’énervais beaucoup, je n’avais soudain plus goût à rien.

Hum, quelque chose me dit que tu vois exactement de quel sentiment je veux parler…

 

Moi, si j’étais toi et que je voulais garder les pieds sur Terre quand mon enfant me pousse à bout… Eh bien… Je lirais la suite de cet article. Mais ce n’est que mon avis après tout.

 

Un conseil en or pour Garder son sang froid 

 

Pourquoi est-ce si difficile de contrôler notre colère avec nos enfants ? Je pourrais te citer plusieurs réponses, mais je pense que c’est principalement parce qu’on se permet de se mettre en colère et de perdre le contrôle. 

 

Je dirais même qu’on réagit sur le coup de l’émotion sans réfléchir. En tant que parents, on pense qu’on doit avant tout contrôler le comportement de notre enfant au lieu de prendre un moment pour se dire : “Attends, je vais d’abord me contrôler moi-même avant de répondre à mon enfant.” 

 

Quand tu essaye de maîtriser le comportement de ton enfant au lieu de commencer par ton propre stress, ce que tu lui dis en réalité c’est “J’ai perdu le contrôle. J’ai besoin que toi tu changes pour que je puisse me sentir mieux.” 

 

Voici un petit secret : quand tu apprends à contrôler tes propres émotions, ton enfant se calmera aussi. Rappelle-toi, si le stress est contagieux, le calme l’est tout autant (si ce n’est plus). 

 

Pense-y plutôt sous cet angle… Si tu n’arrives pas à te calmer et à reprendre le contrôle sur tes émotions, alors tu es en train de créer exactement l’atmosphère que tu essayes d’éviter. 

 

La meilleure façon de garder son sang froid quand son enfant n’écoute pas est de savoir se dire “stop, là je vais péter un câble”. 

 

Et ça, tu vois, c’est une compétence clé à avoir en tant que parent. La bonne nouvelle, c’est que ça s’apprend. 

 

Étape 1 : Attends-toi à ce que ton enfant te pousse à bout

Ce qui t’énerve le plus face à un enfant qui n’écoute pas, bah… C’est qu’il n’écoute pas ! Mais tu t’attendais à quoi ? Il ne va pas faire et dire tout ce que tu veux qu’il fasse et dise. C’est normal, il est encore en plein apprentissage. 

 

Arrête d’en attendre trop de toi et surtout, baisse tes attentes envers ton enfant. Accepte qu’il fasse des erreurs comme n’importe qui d’autre. Il expérimente et teste ses limites, alors ne prends pas son comportement personnellement. 

 

Ce qui devrait occuper tes pensées, c’est de faire un travail sur toi-même pour apprendre à rester calme et t’assurer que ton enfant sache où sont les limites. 

 

Étape 2 : Place d’abord ton propre masque à oxygène

 

Quand il y a des turbulences dans un avion et que les hôtesses de l’air font ce speech qu’on connaît tous à peu près par coeur… Qu’est-ce qui est dit très précisément sur les masques à oxygène ?

Tu ne dois te préoccuper de sauver personne tant que tu n’as pas mis ton propre masque à oxygène. 

 

Même chose avec ton enfant. Tu ne peux pas l’aider tant que tu ne te concentres pas sur la maîtrise de ta propre colère. 

 

Commence par ne rien dire. Fais de ton mieux pour ne pas réagir du tout quand tu sens la colère t’envahir. Sinon, tu pourrais faire et dire des choses que tu regretterais à coup sûr. 

 

Accorde-toi un moment pour te calmer. Sors de la pièce, va dans la chambre, dans la salle de bain, peu importe.

Crée-toi une petite bulle entre toi et toi pour pouvoir repenser à la situation. 

 

Il n’y a rien de mal à déconnecter, surtout si c’est dans ton intérêt et celui de ton enfant.

 

 

Étape 3 : Fais-toi un monologue positif

 

Yep. Tu as bien lu. Parle-toi à toi-même. 😅 

 

Dans le feu de l’action, dis-toi quelque chose comme : “Je ne vais pas réagir au comportement de mon enfant. Je vais prendre du recul. Je vais prendre une profonde inspiration.”

 

Certes, tu auras l’air d’une tarée sur le moment. Mais c’est cool, fais avec tant que ça fonctionne. 🤣🤣

 

Tu veux savoir pourquoi ça fonctionne ? Lorsque la petite voix dans ta tête utilise un discours positif au beau milieu d’une baston de colère, tu dis à ton cerveau “tout va bien, tu peux te calmer”. Immédiatement, il va passer le message pour stopper la sécrétion de cortisol et d’adrénaline, les hormones du stress. 

 

D’ailleurs, tu savais que le simple fait de te forcer à sourire transmet à ton système nerveux qu’il n’y a pas d’urgence et que tu peux te calmer ?

 

À force d’entraînement, tu pourras même ajouter une image mentale à ce monologue pour te calmer immédiatement. Pense à un bel endroit que tu aimes et qui t’inspire la détente. N’oublie pas : c’est TON image mentale, elle est personnelle. Tu choisis de voir ce que tu veux. 

 

Étape 4 : Prends une profonde inspiration 

 

Lorsque tu sens tes poils s’hérisser et que tu entends soudainement les battements de ton cœur s’accélérer, respire profondément et prends un moment pour réfléchir.

Petite parenthèse, tu peux utiliser ces 4 exercices de respirations pour te calmer instantanément

 

Mais pour en revenir à ta réflexion, il y a une grande différence entre répondre et réagir.

 

Lorsque tu réponds, tu prends le temps de réfléchir à ce que tu veux dire.

 

En revanche, lorsque tu réagis, c’est comme si tu te mettais sur pilote automatique. 

 

Et je sais que tout ce que tu veux en pleine crise avec ton enfant, c’est lui répondre de manière réfléchie.

 

Si tu veux y arriver, assure-toi de prendre une profonde respiration avant d’ouvrir la bouche. Tu peux me croire, ce moment supplémentaire te donnera l’occasion de bien penser à ce que tu as envie de dire. 

 

Parfois, pour éviter qu’une casserole ne déborde, il suffit de retirer le couvercle quelques secondes pour la laisser respirer. 😅

 

Étape 5 : Apprends à reconnaître les déclencheurs 

 

Tu te connais mieux que personne. Qu’est-ce qui te met vraiment dans tous tes états ? Est-ce sincèrement le fait que ton enfant n’écoute pas ? Ou est-ce sa curieuse tendance à dire non à tout ce que tu dis ?

 

Est-ce que ça ne serait pas cette maudite manie de chouiner pour un oui ou pour un non ?

 

Si c’est le même scénario qui se répète tout le temps, tu devrais commencer à travailler ton détecteur de colère imminente. 

 

Même le fait de savoir ce qui pourrait te faire perdre ton sang froid dans une situation, peut suffire à ne plus répondre à l’appel des cris et des grosses colères. Un peu comme si tu savais à l’avance dans quoi tu t’apprêtes à mettre les pieds. 

 

Et toi, qu’est-ce que tu fais pour garder ton sang froid quand ton enfant n’écoute pas ? 

30 commentaires

  • Wided

    En ce moment je ne fais que crier je sais que ce n’est pas bien mais je le fais malgré que la petite voix au fond de moi me dit de faire le contraire mais je ne l’écoute pas du tt . Je suis en mode « je n’écoute pas comme mes enfants  » 🤣😂🤣😂🤣😂🤣😂
    Je vais essayer de suivre vos conseils

  • Chabot Elodie

    Cet article me parle énormément comme beaucoup de parents. Il y a des jours où les nerfs prennent le dessus après une mauvaise journée.
    Alors moi , quand mes enfants n’écoutent pas , je prends une grande respiration, me centre sur sur moi-même et après je peux envisager de discuter avec eux afin de comprendre leurs comportements.

    • Oum Aya

      Oh oui, je suis d’accord pour la mauvaise journée. C’est très dur de garder son sang froid face à nos enfants quand nous-mêmes on se sent dépassées… C’est un vrai travail de warrior à faire sur soi-même et puis bien sûr, une fois on y arrive, une fois non. L’essentiel c’est de continuer de faire des efforts pour ne plus tomber dans le piège de la facilité. 🥰

  • Namia

    Bonjour Lucie, ton blog est un trésor d’astuces pour la gestion, l’éducation, la bienveillance qu’on porte à nos loulous ❤️
    Mille mercis pour cet article que je vais TENTER de mettre en pratique sur-le-champ ☺️
    ❤️❤️❤️

  • Leila

    Cet article tombe à pic. Trois jours avec le sommeil perturbé par deux enfants enrhumés et me voilà au bord de la crise de nerf au moindre cris ou pleure.
    La fatigue joue énormément sur la maîtrise de soit, ajouté à ça que je me suis éclaté le pied contre la porte. Je ne supporte même plus le simple fait de les voir s’agiter partout alors que je suis à bout de force et qu’il y en a toujours un qui finit par me marcher sur le pied.
    Je me lève avec l’envie d’être au soir et même la nuit je ne suis pas tranquille puisque je me fais réveillé plusieurs fois.
    Donc merci pour cet article qui me sera, je l’espère, d’une grande utilité. Car c’est ni marrant pour eux ni pour moi d’entendre des cris toutes la journée.

    • Oum Aya

      Ohlala ma pauvre, quand les enfants sont malades c’est double peine. Je te souhaite beaucoup de patience et de courage. Dis-toi que dans quelques années, ça sera un lointain souvenir (en principe 😂) ❤️

  • Cheymol

    Je fais souvent la technique du « stop ». Je lache. Mais le problème c’est que du coup rien n’avance haha 😂 a un moment faut bien aller à la crèche hein donc oui la couche il fait la changer le pyjama il faudra enlever dans la poussette tu devras aller… mon mari pete un câble à me regarder faire lol je mets 105 ans à nous préparer dans ce genre de moment 😅😅😅

    • Oum Aya

      Je suis d’accord, c’est sûr que c’est une technique à adopter si tu n’es pas pressée par le temps sur le moment. Parce que si tu dois partir pour la crèche, c’est vrai que rien ne va bouger. 😅 Quand ça t’arrive, tu peux demander à ton mari de prendre le relai le temps que la pression redescende pour toi.

  • Elbarni

    Bonjour,

    Article enrichissant, moi c’est le travail, je travaille avec une personne toxique, qui passe son temps à me rabaisser m’humilier et j’en passe aujourd’hui je suis en burn out à la maison … et comment te dire, je me resource j’ai oublié mon rôle avt tt de maman, de femme j’avais tt laissé j’étais devenue exécrable, mais Al Hamdoulilah aujourd’hui je remets Allah au centre et je fais enfin mon rôle de maman que j’avais délaissé …. ton article tombe à pic ….

    • Oum Aya

      Al hamdoulileh je suis ravie de l’entendre et ce n’est pas simple d’avoir le déclic pour changer les choses, alors tu peux être fière de toi. ❤️ Qu’Allah te facilite pour ton travail, c’est très dur au quotidien quand on y est pas épanouie. Fais toi confiance 😘

  • Morgane

    Merci pour cet article !
    Prendre du recul sur le moment est très compliqué. On a besoin de décharger et on ne le fait pas correctement.
    Mon déclencheur c’est quand je veux me poser un peu mais que mon enfant ne veut pas aller se coucher (sieste ou nuit). quand il fait absolument ce qu’on ne veut pas qu’il fasse ou lorsque les enfants se dispute les jouets …
    Merci encore ton blog est riche en informations.

    • Oum Aya

      Compliqué, oui c’est bien le mot ! En fait, le souci c’est aussi qu’on pense pouvoir gérer alors on ne s’autorise pas à décharger. Tu sais, je connais des mamans qui ont installé un sac de boxe, ou même un petit punching ball et qui se défoulent comme ça. Il suffit de trouver le petit truc qui nous permettra de décharger et surtout, de ne pas culpabiliser d’en avoir besoin. 😊

  • Benabdallah

    Je ne sais pas quoi penser. Mon fils est tjrs dans l opposition. Ce n est qu en criant et qu en étant méchant qu il écoute un peu les consignes 😔

    • Oum Aya

      Wa aleyki salam, merci à toi de prendre le temps de me lire, j’espère que ces conseils te serviront à calmer les tensions des jours sans. ^^

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