La parentalité positive sans laxisme : c’est possible !

 

Entre toi et moi, combien de fois as-tu discuté avec un parent qui confondait visiblement parentalité positive et laxisme ?

 

Ou peut-être que tu es toi-même ce parent… Et dans ce cas, permets-moi de rétablir la vérité en te prouvant que la parentalité positive sans laxisme existe bel et bien.


Il faut le lire pour le croire. 😉

 

Parentalité positive ou laxisme ? 

 

Je pense que la toute première étape est d’apprendre à différencier les deux. Autrement dit, qu’est-ce que la parentalité positive et à l’inverse, qu’est-ce qui définit un parent laxiste. 

 

La parentalité positive, fondée sur la bienveillance et la communication, est souvent mal comprise et donc mal interprétée. Résultats, les adultes qui t’entourent pensent que parce que tu ne punis pas ton enfant, tu manques d’autorité. 

 

Ou parce que tu accueilles ses émotions lors d’une crise, tu lui donnes le feu vert pour d’autres caprices et tu en fais un enfant roi.  

 

Mais tu sais quoi ? D’un côté, je comprends ces appréhensions parce que quand tu es face à un enfant en pleine crise et qui refuse catégoriquement de t’écouter… Tu finis par perdre patience et c’est là que tu es tentée d’utiliser ton autorité d’adulte de la mauvaise façon : pour punir, mettre fin à la discussion et avoir le dernier mot. 

 

Fort heureusement, tu n’as pas à être dans un extrême pour bien éduquer ton enfant. Entre être laxiste ou être autoritaire, il existe un juste milieu : l’éducation positive. 🥰

 

Qu’est-ce que l’éducation bienveillante ? 

 

Dans une éducation positive et bienveillante, tu vas venir fixer des limites en fonction du type de relation que tu souhaites construire avec ton enfant.

Tu vas établir un cadre sécuritaire parfaitement adapté à ses besoins pour son bon développement.

 

Plus important encore, tu vas construire une éducation qui correspond à tes attentes et dans laquelle tout le monde est épanoui. 

 

Autrement dit, on écoute et respecte les émotions et le ressenti de chacun, y compris ton enfant car il est considéré comme un individu à part entière. 

 

En voyant les choses sous ce nouvel angle, tu parviens à te mettre à la place de ton enfant pour le comprendre et chercher une solution bienveillante pendant une situation problématique.

 

Donc non, tu ne permets pas à ton enfant de faire ce qu’il veut comme il veut. Et tu ne cèdes pas à ses requêtes lorsque tu n’es pas d’accord avec lui.

Un bon parent bienveillant doit savoir rester ferme tout en expliquant à l’enfant les raisons du refus et en cherchant ensemble une solution ou un compromis lorsque c’est nécessaire -et faisable. 

 

Finalement, tu écoutes et réponds aux besoins de ton enfant sans jamais t’oublier dans l’histoire. 

 

Quelle différence avec le laxisme ? 

 

Je pourrais te dire tout simplement de lire la définition d’une éducation laxiste et tu verrais qu’elle n’a rien à voir avec ce que je prône.

Mais dans le doute, je préfère te laisser constater la différence entre parentalité positive et laxisme par toi-même avec un exemple qui parlera à toutes les mamans. 😅

 

Mise en situation : Il est l’heure d’aller se coucher et ton enfant fait tout pour retarder l’échéance. C’est la valse des excuses, des “maman, j’ai soif”, “j’ai envie de faire pipi”, “je veux encore un câlin/bisous”… Grrrr.

 

Tu perds patience et lui demande d’aller au lit pour la dernière fois. À quoi il répond bien évidemment un grand NON (ou dans le meilleur des cas, il ne te répond pas du tout et fait comme si tu n’avais rien dit…). 


Tu vois le tableau ? 🤣

 

🔍  Alors, comment réagir dans cette situation ? 

 

Option 1 – Le parent laxiste : Tu jettes l’éponge et le laisses faire. 

 

Tu es fatiguée de répéter en boucle la même chose. Tu sais que si ça continue, tu vas surréagir car tu n’as plus un gramme de patience. Alors tu préfères encore ne rien dire du tout pour avoir le calme. Sauf que c’est une très mauvaise option : le sommeil est essentiel au bon développement de ton enfant et le laisser faire ce qu’il veut va ici à l’encontre de ses besoins primaires. 

 

Option 2 – Le parent bienveillant : Tu rappelles les règles en faisant preuve d’empathie. 

 

Tu te mets deux minutes à la place de ton enfant et tu réalises que c’est très frustrant de devoir arrêter de jouer pour aller au lit, surtout quand les adultes ont l’air de bien s’amuser en veillant plus tard. Alors tu exprimes à ton enfant ton empathie tout en lui rappelant les règles : 

 

“Je sais bien que tu veux continuer de jouer, mais maintenant c’est le moment d’aller au lit. Tu sais, c’est très important de bien dormir pour grandir et avoir la force de jouer demain toute la journée. Dis-moi, tu préfères d’abord mettre ton pyjama ou aller te brosser les dents ?”

 

Ton enfant ne sera peut-être pas totalement convaincu, et ce n’est pas grave. Le but de cette méthode est justement d’accueillir les émotions de l’enfant en lui montrant qu’on le comprend et qu’on prend des décisions avant tout pour son bien. 

 

Comment être un parent bienveillant sans tomber dans le laxisme ? 

 

Pour fixer une frontière claire entre bienveillance et laxisme, voici 4 conseils à appliquer dès maintenant. 

 

1 – Maîtrise ta posture de parent

 

Tu ne peux pas être un parent positif si tu ne connais même pas ton rôle en tant qu’adulte éducateur. Pour ce faire, apprends à écouter, mais aussi à fixer des règles et des consignes claires pour ton enfant et à rester ferme. 

 

Il doit savoir ce que tu attends de lui, pas le deviner. 

 

En tant qu’adulte responsable, tu dois offrir à ton enfant un cadre sécuritaire, sain et adapté à ses besoins.

 

Tu ne dois pas chercher à user de ton autorité pour obtenir la soumission de ton enfant, mais plutôt aller vers la communication et la coopération. 

 

2 – N’aie pas peur du désaccord 

 

Tu seras sûrement plus souvent en désaccord avec ton enfant que l’inverse. Vouloir sans arrêt fuir le désaccord est un piège qui te mènera au laxisme. Et si ton enfant décèle une brèche dans ta fermeté, il voudra forcément tester ses limites (et les tiennes 😅).

 

Au contraire, rappelle-lui les consignes autant de fois que nécessaire. N’oublie pas, c’est par la façon dont tu traites le désaccord que tu aides ton enfant à construire ou non sa personnalité, son esprit critique et ses opinions. 

 

3 – Adopte l’empathie au quotidien 

 

Si tu veux mon avis : prends toujours quelques minutes pour voir à travers les yeux de ton enfant avant de réagir. 

 

Tu créeras alors un terrain favorable à la communication et à l’échange pour qu’il puisse exprimer ses émotions, partager ses peurs et s’ouvrir à toi. 

 

Ton enfant ne voit pas le monde de la même façon que toi. Alors apprends à comprendre le fonctionnement de son cerveau pour mettre des mots sur ses maux. 

 

4 – Garde ton calme

 

Si tu as réussi à suivre toutes les étapes précédentes, tu devrais avoir beaucoup moins de mal à garder ton calme lorsque ton enfant est en crise. 

 

Et si tu n’y arrives pas sur le moment, tu dois absolument sortir de la bulle du conflit pour être à nouveau dans la réflexion et trouver une solution :

 

  • Quitte la pièce. 
  • Accorde-toi quelques minutes seule pour souffler un peu. 
  • Mets-toi un peu d’eau sur le visage.
  • Fais une pause pour prendre un café / thé chaud .

Garder ton calme dans ce type de situations te permettra de ne pas agir sur le coup de la colère (et de regretter tes actes…) 


Sans compter que face à un adulte en colère, l’enfant se met immédiatement dans sa carapace pour se protéger, alors qu’il aurait été à l’écoute dans un cadre serein. 

 

Voilà. Tu as toutes les clés pour adopter une parentalité positive sans tomber dans le laxisme. 😍


Alors dis-moi, tu comprends mieux la différence entre les deux maintenant ? 💬

Un commentaire

  • Sabah

    Merci Lucie pour cet article qui pousse à la réflexion et permet de prendre du recul sur nos réactions « à chaud ». Très bon rappel que la bienveillance s’accompagne toujours d’un cadre sécurisant et de limites claires et prédéfinies.

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